01 May

mon père, un Premier Mai

Publié par gilda nataf

S'en est allé, né au ciel le premier mai 1958, voilà soixante ans. Il n'était pas bien vieux, soixante-trois ans mais il se pensait vieux, l'aîné des frères après la disparition de Beppino en 1918. Etaient vivants deux frères, zio Felice et zio Lou, Luciano, et deux soeurs qu'on appelait tata, Ida et Gilda.
Ce prénom de Gilda, dans la famille en l'honneur puis en souvenir de la signora Gilda, qui l'avait sorti de cet abattement le rendant grabataire entre 8 et 12 ans. Sept ans, il avait fait une chute, d'une échelle mais ne sentant pas de mal avait continué à courir, une jambe cassée. Opérations répétées, à Tunis, en Italie, genou raidi, non récupéré. La signora gilda, Levi de Leon, amie de la famille, l'avait pris chez elle, longue rééducation, scolarisation, il racontait qu'il refusait tout. Certificat d' études et marche, il en était ressorti victorieux grâce à la volonté disait-il, et à l'amour de cette dame.
Exercé divers métiers, préparateur en pharmacie, représentant de commerce, apéros, avant de découvrir sa vocation, les animaux, la ferme ! Zio Felice, zia Ketty, Jojo leur fils, avaient une ferme à Béjaoua, pas loin de Tunis. Mes parens les ont rejoints, avec moi (quatre ans) et avec ma grand mère Doudoun, celle de Salonique ! Ma mère était instit, semaine à Tunis, Beaulieu le week-end, nous faisions la route dans la petite Fiat de mon père qui vivait, lui, à Beaulieu. Enfance heureuse, la famille tribu, deux frères à Beaulieu (Felice) l'autre frère à Tunis, Luciano, Marthe et les deux filles, Bichette et Lilo puis Ninous. Les filles venaient souvent à Beaulieu pour le week-end.
Beaulieu, le nid, pour famille amis ... jusqu'en 57-58 où la famille Felice Ketty Jojo et sa propre famille sont venus vivre en France.
Beaulieu et mon père si étroitement associés ...